La chirurgie pré-implantaire

Votre chirurgien dentiste est le professionnel de santé qui est le plus à même de vous conseiller sur les possibilités de chirurgies pré-implantaires. Dans un grand nombre de situations cliniques il réalisera lui même la chirurgie pré-implantaire à son cabinet dentaire. Néanmoins, dans un certain nombre de cas il pourra vous orienter vers un chirurgien maxillo-facial. Si une indication chirurgicale est posée il est intéressant de prendre plusieurs avis auprès de confrères.

Les photos qui illustrent le texte ont pour unique objectif de vous aider à mieux comprendre les techniques utilisées. Elles correspondent chacune à une réalité qui ne peut être transposée car chaque situation clinique est différente et unique.

L’intervention chirurgicale consiste en une reconstruction osseuse du maxillaire ou de la mandibule avant la mise en place des implants dentaires par votre chirurgien.

Pourquoi ?

Chez un patient qui a toutes ses dents : le sinus maxillaire est assez haut et la crête osseuse circonscrit les racines des dents.

Avec la perte des dents le sinus maxillaire augmente de volume et vient recouvrir la crête osseuse qui disparaît.


Avec la perte des dents le sinus maxillaire augmente de volume et vient recouvrir la crête osseuse qui disparaît.

La perte des dents au niveau du maxillaire à droite est responsable d'une perte osseuse transversale. La crête osseuse est fine.


La perte des dents au niveau du maxillaire à droite est responsable d’une perte osseuse transversale. La crête osseuse est fine.

Lorsqu'il n'y a pas assez de tissu osseux, on ne peut placer un implant dentaire.


Lorsqu’il n’y a pas assez de tissu osseux, on ne peut placer un implant dentaire.

La chirurgie pré-implantaire, lorsqu’il existe une perte osseuse.

Lorsque l’on perd ses dents, le tissu osseux de soutien se résorbe.
Cette perte osseuse de l’os alvéolaire est chronique, cumulative et irréversible.
Elle est d’autant plus importante que la perte des dents est ancienne.
Lorsque la résorption est conséquente, le traitement implantaire en l’état peut être contre-indiqué.
La reconstruction osseuse pré-implantaire permet de retrouver le tissu osseux présent avant la perte dentaire. La mise en place des implants est alors possible dans de bonnes conditions anatomiques, sans risque pour les organes nobles (nerf alvéolaire inférieur, sinus maxillaire) et avec un résultat esthétique conforme à l’étude prothétique initiale.

Quel type d’intervention ?

Reconstructions à partir d’un prélèvement de ramus visible en arrière sur la branche montante de la mandibule et d’un prélèvement de symphyse visible à l’avant, au niveau de la symphyse mandibulaire.


Reconstructions à partir d’un prélèvement de ramus visible en arrière sur la branche montante de la mandibule et d’un prélèvement de symphyse visible à l’avant, au niveau de la symphyse mandibulaire.

L’intervention est différente en fonction de sa localisation et de son importance.

Une reconstruction des secteurs maxillaires postérieurs sera le plus souvent possible sous anesthésie locale (AL) à partir d’un substitut osseux.

En contre partie une reconstruction verticale mandibulaire postérieure nécessitera une greffe osseuse le plus souvent sous AG.

Notre proposition est toujours un compromis entre la recherche d’un résultat prothétique optimal et une technique peu traumatisante avec un risque faible de complication.

Toutes les interventions chirurgicales sont réalisées au bloc opératoire soit à la
polyclinique du parc à Toulouse
soit à la clinique Blomet à Paris.

 Cinq principales techniques sont expliquées ici :

  • Comblement de sinus maxillaire : utilisation d’un substitut osseux.
  • Reconstruction de crête à partir d’une allogreffe.
  • Reconstruction de crête pour 1 ou 2 implants : prélèvement de symphise.
  • Reconstruction de crête pour 1 à 4 implants : prélèvement de ramus.
  • Reconstruction de crête étendue : le prélèvement pariétal.
  • Le comblement de sinus maxillaire

Résultat d’un comblement de sinus réalisé sous anesthésie locale. Un substitut osseux a été placé. Il est visible en blanc. Le gain osseux permet la mise en place d’implants.


Résultat d’un comblement de sinus réalisé sous anesthésie locale. Un substitut osseux a été placé. Il est visible en blanc. Le gain osseux permet la mise en place d’implants.

Cette intervention concerne les secteurs maxillaires postérieurs si la crête osseuse résiduelle est large.
Elle est réalisable sous AL ou éventuellement sous AG si les deux secteurs sont à reconstruire.
Il n’ y a pas de prélèvement osseux. La reconstruction est réalisée à partir d’un substitut osseux.
Si la crête osseuse résiduelle est trop étroite, le comblement de sinus sera complété par une reconstruction d’os autologue.

L’hospitalisation est réalisée en ambulatoire au bloc opératoire de la clinique afin de garantir la sécurité inhérente à toute intervention chirurgicale.

Vous arrivez le jour de l’intervention chirurgicale.
L’intervention dure entre 45 mn et 1 heure 30 (un ou deux côtés).
Après l’intervention chirurgicale vous rentrez chez vous accompagné(e).

Les suites sont principalement liées à une tuméfaction modérée du maxillaire qui s’estompe en quelques jours.
La complication principale est l’échec (dans approximativement 2% des cas, et le plus souvent suite à une infection). Une nouvelle intervention sera alors envisagée.

La reprise d’une activité professionnelle est possible dès le deuxième jour post-opératoire.

  • Reconstruction de crête à partir d’une allogreffe.

Lorsque la reconstruction de la crête est principalement transversale ou modérément verticale une reconstruction à partir d’une allogreffe est possible.

L’allogreffe est une greffe qui ne provient pas directement de votre corps, il n’y a donc pas de prélèvement osseux et les suites sont simples.

Le greffon utilisé provient d’une banque d’os.

Vous pouvez trouver toutes les informations sur l’origine des greffons sur le site : biobank.fr

L’intervention peut être réalisée sous anesthésie locale ou sous anesthésie générale.

Dans tous les cas la reprise d’activité est rapide, de l’ordre de quelques jours, et dépend principalement du délai de mise en place de l’appareil amovible transitoire.
Cette technique est de plus en plus utilisée avec des résultats fiables et stables dans le temps et avec des suites opératoires très simples.

allogreffe
allogreffe
  • Le prélèvement de symphise

La symphyse est une zone anatomique osseuse située entre les canines. Un prélèvement osseux est possible à ce niveau.


La symphyse est une zone anatomique osseuse située entre les canines. Un prélèvement osseux est possible à ce niveau.

Exemple d’une crête intégralement reconstruite à partir d’un substitut osseux et d’un prélèvement de ramus et de symphyse.


Exemple d’une crête intégralement reconstruite à partir d’un substitut osseux et d’un prélèvement de ramus et de symphyse.

Cette intervention concerne principalement les reconstructions transversales modérées et peu étendues du maxillaire (un ou deux implants envisagés).
Elle est réalisable sous AL ou sous AG en fonction de la difficulté estimée.
Le tissu osseux est prélevé au niveau de la symphyse, c’est à dire sur la partie osseuse du menton.
L’incision se fait par l’intérieur de la bouche. Il n’ y a pas de cicatrice.
L’intervention peut être associée à un comblement de sinus.
L’hospitalisation est réalisée en ambulatoire au bloc opératoire de la clinique afin de garantir toutes les règles de sécurité inhérente à toute intervention chirurgicale.

Vous arrivez le jour de l’intervention chirurgicale.
L’intervention chirurgicale dure entre 1 heure et 2 heures 30.
Après l’intervention chirurgicale vous rentrez chez vous accompagné(e).

Les suites sont principalement liées à une tuméfaction du visage qui s’estompe entre 5 et 8 jours.
Des ecchymoses peuvent apparaître mais dans une proportion faible.

La complication principale est l’échec (dans approximativement 2% des cas, et le plus souvent suite à une infection). Une nouvelle intervention sera alors envisagée.

La reprise d’une activité professionnelle est possible dès le 8ième jour post-opératoire.

  • Le prélèvement de ramus

Reconstruction 3D d’une zone de prélèvement du ramus. Un bloc osseux a été prélevé. La dépression correspond à la zone prélevée. Celle ci est sans conséquence.


Reconstruction 3D d’une zone de prélèvement du ramus. Un bloc osseux a été prélevé. La dépression correspond à la zone prélevée. Celle ci est sans conséquence.

Localisation en rouge du prélèvement de ramus.


Localisation en rouge du prélèvement de ramus.

Après prélèvement osseux endobuccal le tissu osseux gagné permet la mise ne place d’un implant.


Après prélèvement osseux endobuccal le tissu osseux gagné permet la mise ne place d’un implant.

L’intervention concerne principalement les reconstructions transversales modérées et peu étendues du maxillaire (de 2 à 4 implants envisagés).
Pour des reconstructions plus étendues, en cas de contre indication d’un prélèvement extra-oral, le prélèvement osseux peut être bilatéral ou associé à un prélèvement de symphyse.

Elle est réalisable sous AL ou sous AG en fonction de l’importance de la reconstruction.
Le tissu osseux est prélevé au niveau du ramus, c’est à dire sur la partie osseuse postérieure de la mandibule.
Il n’y a pas de cicatrice car l’incision est réalisée à l’intérieur de la bouche.
L’intervention peut être associée à un comblement de sinus.

L’hospitalisation est réalisée soit en ambulatoire (sur une même journée) soit de façon conventionnelle (une journée et une nuit).
L’intervention est réalisée au bloc opératoire afin de garantir toutes les règles de sécurité inhérente à toute intervention chirurgicale.

Vous arrivez le jour de l’intervention chirurgicale ou la veille.
L’intervention chirurgicale dure entre 2 heures et 3 heures.
Après l’intervention chirurgicale, le jour même ou le lendemain, vous rentrez chez vous accompagné(e).

Les suites sont principalement liées à une tuméfaction du visage qui s’estompe entre 5 et 8 jours.
Des ecchymoses peuvent également apparaître mais dans une proportion faible.

La complication principale est l’échec (dans approximativement 2% des cas, et le plus souvent suite à une infection). Une nouvelle intervention sera alors envisagée.

La reprise d’une activité professionnelle est possible dès le 8ième jour post-opératoire.

  • Le prélèvement pariétal crânien

La crête est ici effondrée. Seul un prélèvement pariétal permet une reconstruction aussi étendue avec des suites simples (visible sur la photo suivante).


La crête est ici effondrée. Seul un prélèvement pariétal permet une reconstruction aussi étendue avec des suites simples (visible sur la photo suivante).

La crête a été entièrement reconstruite à partir d’un prélèvement pariétal.


La crête a été entièrement reconstruite à partir d’un prélèvement pariétal.

8 implants ont été placés après la reconstruction osseuse (patient des 2 photos précédentes).


8 implants ont été placés après la reconstruction osseuse (patient des 2 photos précédentes).

Le prélèvement au niveau de l’os pariétal permet des reconstructions osseuses importantes avec des suites simples.


Le prélèvement au niveau de l’os pariétal permet des reconstructions osseuses importantes avec des suites simples.

L’intervention concerne principalement les reconstructions importantes ou complexes du maxillaire et de la mandibule.
Dans un certain nombre de cas, même si la reconstruction est peu étendue, cette technique peut être proposée car les suites sont simples, en particulier lorsque nous estimons que les conditions d’un prélèvement endo-buccal ne sont pas optimales.

L’intervention est réalisée sous AG.
Le tissu osseux est prélevé au niveau de la voûte du crâne, c’est à dire sur la partie osseuse latérale de l’os pariétal. La partie superficielle prélevée est ensuite reconstruite dans le même temps opératoire. Il n’y a pas de cicatrice car celle ci est cachée par les cheveux (sauf en cas de calvitie étendue).

Vous restez à la clinique une journée et deux nuits.
Vous arrivez le jour de l’intervention chirurgicale ou la veille.
L’intervention chirurgicale dure entre 3 et 4 heures.

Les suites sont principalement liées à une tuméfaction du visage qui s’estompe en 5 à 6 jours.
Des ecchymoses peuvent également apparaître mais dans une proportion faible.
L’intervention est peu douloureuse et la reprise d’activité est rapide.
Si vous portez un appareil amovible, celui-ci devra être modifié ou refait et la pose sera possible au dixième jour post-opératoire pour le maxillaire, à la troisième semaine post-opératoire pour la mandibule.

La complication principale est l’échec (dans approximativement 2% des cas, et le plus souvent suite à une infection). Une nouvelle intervention sera alors envisagée.

La reprise d’une activité professionnelle est possible généralement dès le 10ième jour post-opératoire.